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Voyage au bout du monde
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Voyage au bout du monde
16 janvier 2008

Le baci

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Une des cérémonies qui caractérise le Laos et les Lao est le baci ou autrement dit le soukhouane.

Toutes les étapes de la vie d'un Lao (naissance, déménagements, voyages, mariage, mort...) sont marquées par cette célébration animiste. Le baci est célébré afin de rétablir un certain ordre dans notre corps, une certaine paix pour notre âme. En effet au moindre changement dans notre vie (maladies, malchance, accident, vol, maladies, émotions fortes...) les esprits qui habitent nos corps et maisons s’enfuient. Cette cérémonie sert également à remercier les phi (esprits) ou a honorer un hôte de passage...  

Rentrons dans les détails :

Le baci suit un cérémonial très précis : nous nous sommes assis en rond autour d'un "autel" en forme de stupa doré, dit phakhouane, autour duquel peuvent être placés : fruits, gâteaux, oeufs durs, eau de vie, morceaux de poulet rôti, boulettes de riz... nous avons eu la surprise de nous retrouver face à un cochon... le tout afin de nourrir et abreuver les esprits. Le phakhouane est composé de feuilles de bananiers et de fleurs. Nous étions reliés à cette pièce centrale par des ficelles blanches, partant du phakhouane et tenues par chacun d’entre nous. Ceux qui se trouvaient dans le cercle extérieur, et qui n'avaient pas accès aux ficelles, devaient alors légèrement nous toucher. Nous étions donc tous 'liés', connectés spirituellement aux esprits qui descendent sur le stupa. Un ancien du village, le mophone ou maître de cérémonie, a alors procédé à l'invocation des esprits en pali (langue sacrée du bouddhisme) et en lao, après avoir allumé une bougie située en haut du cône. Croyant que notre corps est composé de 32 'esprits' ou khouanes, les laos effectuent le baci afin de les regrouper à nouveau, pour qu’elles ne nous fassent pas défaut. En quittant nos corps, leur « habitacles » en quelque sorte, elles ont tendance à se disperser dans la nature. Cela peut-être à l'origine de maux, de maladies. La célébration s'est terminée par la distribution de fils de cotons blancs que l'on se nouait entre nous au poignet, empêchant ainsi les khouanes de partir. Cela s'est passé dans une ambiance remuante et joyeuse. Ces cordelettes doivent être portées le plus longtemps possible. C'est un moment très émouvant, on nous souhaite alors des tas de bonnes choses : prospérité, longévité, bonheur..., un peu comme la nouvelle année. Nous avons reçu tellement d'amour ce jour-là, tellement de remerciements, de gratitude. Le baci se termine généralement par une fête, un ngan, veillée ou cour d'amour. Dans notre cas, une sorte de kermesse a eu lieu. 

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Commentaires
S
bravo , belle documentation ; c'est tres sympa de relire tout ça<br /> on a l'impression d'y etre encore
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